Le marché du matériel gaming en 2025 est très différent de celui d’il y a seulement cinq ans. Aux côtés des ordinateurs de bureau classiques et des consoles, les Mini-PC compacts sont passés du statut de solutions de niche à celui d’alternatives sérieuses pour le jeu au quotidien. Grâce aux processeurs Ryzen et Intel modernes dotés de circuits graphiques intégrés de plus en plus performants, de nombreux joueurs se demandent désormais si une tour traditionnelle reste réellement indispensable.
En 2025, la majorité des Mini-PC orientés gaming reposent sur des processeurs mobiles AMD Ryzen 7 et Ryzen 9 ou sur des puces Intel Core Ultra avec graphiques intégrés avancés. Les Radeon 780M et 890M d’AMD, ainsi que les iGPU Intel basés sur l’architecture Arc, ne se limitent plus aux jeux occasionnels. Ils sont capables de gérer des moteurs de jeu modernes avec des performances acceptables à des réglages raisonnables.
Les benchmarks et tests pratiques montrent que les Mini-PC équipés de Ryzen 7 8845HS ou Ryzen 9 8945HS peuvent faire tourner des jeux exigeants sans throttling thermique, à condition que le système de refroidissement soit bien conçu. La mémoire DDR5 en double canal joue ici un rôle essentiel, car les performances graphiques intégrées dépendent fortement de la bande passante mémoire.
Contrairement aux générations précédentes, les Mini-PC actuels ne sont plus cantonnés aux tâches bureautiques. Le stockage NVMe Gen4, l’extension via PCIe et une alimentation correctement dimensionnée leur permettent de se rapprocher du comportement d’un PC gaming classique, malgré leur format réduit.
Les graphiques intégrés d’AMD dominent actuellement le segment des Mini-PC. Les Radeon 780M et 890M sont capables de faire fonctionner de nombreux jeux AAA en 1080p avec des réglages moyens, atteignant souvent une plage stable de 40 à 60 FPS grâce aux technologies modernes d’upscaling comme FSR.
Intel a considérablement amélioré ses graphiques intégrés grâce à l’architecture Arc. Les processeurs Core Ultra offrent une meilleure stabilité des pilotes et des performances plus solides dans les jeux DirectX 12 que les générations précédentes. Même si la puissance brute reste parfois inférieure à celle d’AMD, les iGPU Intel se comportent très bien dans les jeux compétitifs et les titres bien optimisés.
En pratique, cela signifie que les utilisateurs de Mini-PC peuvent s’attendre à une expérience de jeu cohérente sans recourir à une carte graphique externe, à condition d’accepter les limites propres aux graphiques intégrés.
En résolution 1080p, le gaming sur Mini-PC en 2025 n’est plus une simple promesse. Les jeux compétitifs populaires tels que Counter-Strike 2, Valorant, Fortnite ou Rocket League fonctionnent de manière fluide avec des réglages élevés, dépassant souvent les 100 FPS selon la configuration.
Les jeux solo sont plus exigeants, mais là aussi les Mini-PC montrent des résultats solides. Des titres comme Elden Ring, Cyberpunk 2077, Baldur’s Gate 3 ou Hogwarts Legacy restent jouables avec des réglages moyens et une cadence stable, notamment lorsque les fonctions d’upscaling modernes sont activées.
Le ray tracing constitue la principale limite. Bien que disponible sur certains iGPU, son activation entraîne une chute importante des performances. La majorité des joueurs sur Mini-PC choisira donc de le désactiver afin de privilégier la fluidité.
Les technologies FSR, XeSS et l’upscaling temporel sont devenues des outils essentiels pour le gaming sur Mini-PC. Elles permettent aux jeux de calculer l’image à une résolution interne plus basse tout en conservant une bonne netteté sur un écran 1080p.
Un ajustement précis des ombres, des effets volumétriques et du post-traitement offre souvent de meilleurs gains de performances que la simple réduction de la qualité des textures. Comme les iGPU partagent la mémoire système, des textures modérées permettent d’éviter les goulots d’étranglement.
Avec une optimisation correcte, les Mini-PC offrent une expérience de jeu stable et visuellement satisfaisante pour la majorité des joueurs en dehors des usages compétitifs à très haute fréquence.

L’avantage le plus évident des Mini-PC réside dans leur format. Ces systèmes s’intègrent facilement dans de petits espaces de vie, des bureaux à domicile ou des configurations mobiles. Leur consommation énergétique est également nettement inférieure à celle des PC gaming classiques, ce qui compte sur le long terme.
Les niveaux sonores se sont aussi améliorés. Les Mini-PC de qualité utilisent désormais des solutions de refroidissement avancées, restant relativement silencieuses même lors de sessions de jeu prolongées. Cela les rend adaptés aux environnements partagés.
Cependant, le design compact impose toujours certaines contraintes. Les mises à niveau du processeur et du GPU sont impossibles, et le choix de la configuration initiale est donc crucial. Le support des GPU externes existe, mais il réduit l’intérêt principal de ces systèmes.
Les Mini-PC conviennent particulièrement aux joueurs qui privilégient le gain de place, des performances équilibrées et la polyvalence. Ils sont bien adaptés aux joueurs compétitifs, occasionnels ou à ceux qui recherchent une installation sobre et discrète.
En revanche, les joueurs visant les réglages ultra, le jeu natif en 4K ou un usage intensif du ray tracing devront toujours se tourner vers un PC classique doté d’une carte graphique dédiée.
En 2025, les Mini-PC représentent un compromis pertinent entre les consoles et les PC traditionnels, offrant une réelle capacité de jeu sans complexité inutile.